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Interview / My Favorite Films

 

 Avant propos  
L’article suivant est paru à l’origine en tant que dernier de la série “Interview with the Inspired” de Hideo Kojima, publié dans le “Magazine Officiel PlayStation 2” britannique. J’ai décidé de retraduire cet ultime article en particulier, toutefois, parce que j’ai été très déçu de la manière dont le magazine a édité et présenté l’article original de M. Kojima. La majorité des films étaient absents, tout comme la plupart des commentaires de M. Kojima concernant les titres restants. En fait, seuls moins des 2/3 des 30 choix présents à l’origine étaient inclus, et l’introduction ainsi que la section finale (à l’exception de Nikita) étaient passées à la trappe. J’espère que vous profiterez tous de la version complète de l’article qui vous est proposée ici.

- Marc

 

Mes films préférés

Par Hideo Kojima

Traduction anglaise par Marc Laidlaw
Traduction française par Anthony Sroka.

Ceci constituera l’article final de ma chronique concernant les films qui ont influencé MGS1. Tout au long des sept articles précédents, je vous ai introduit une partie des films qui avaient joué un rôle dans l’élaboration de la série. Petit récapitulatif :

  • La Grande Évasion (The Great Escape), John Sturges – États-Unis (1963)
  • Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone), J. Lee Thompson – États-Unis (1961)
  • New York 1997 (Escape from New York), John Carpenter – États-Unis (1981)
  • La Mort aux Trousses (North by Northwest), Alfred Hitchcock – États-Unis (1959)
  • La Planète des Singes (Planet of the Apes), Franklin J. Schaffner – États-Unis (1968)
  • Zombie (Dawn of the Dead), George A. Romero – États-Unis (1978)
  • Les James Bond

J’ai déclaré au fil des ans au cours d’interviews à travers le monde, “Tout comme le corps humain est composé à 70 % d’eau, je suis composé à 70 % de films.”. Bien qu’il s’agisse d’une exagération, ce n’est pas tout fait faux. J’ai appris des films, ou plutôt, ceux-ci m’ont enseigné de nombreuses choses, dont certaines que je n’apprenais pas à l’école ou avec mes parents. Avec le cinéma, j’ai rencontré différentes races de gens et cultures, transcendé le fossé des générations, et adopté des idéologies. Je me suis rendu dans des endroits du monde – pays, terres exotiques – que je n’avais jamais vus auparavant, et j’ai en outre voyagé dans l’hyperespace – sans oublier dans un passé lointain et dans un futur éloigné. J’ai combattu lors de conflits immémoriaux et de guerres fictives, et j’ai même expérimenté ce que cela faisait de ne pas être humain. Les expériences virtuelles que je vivais grâce au cinéma faisaient partie de mes sources de subsistance en grandissant.

Il n’y a rien d’unique à cela. Je suis certain que c’est pareil pour tout le monde. Les films ne constituent plus seulement une forme de divertissement. Tous les films que j’ai vus au cours de mon existence, peu importe leur contenu, font partie intégrante de ma vie virtuelle. J’ai été façonné tant par mes expériences réelles que par mes expériences cinématographies virtuelles. Cependant, les sept films cités supra ne sont en aucun cas les seuls à avoir contribué à la création de MGS. D’innombrables films ont influencé cet être humain appelé Hideo Kojima, le moi actuel résultant de leur relation avec la réalité. Même s’ils ne sont pas directement liés à MGS, ils font indubitablement partie de mes chromosomes, de mon A.D.N. et de mes mèmes. Voilà comment je classerais mes « films favoris ». Par conséquent, pour ce dernier article, j’aimerais essayer de rédiger un top 30 de mes films préférés de tous les temps (à l’exclusion des sept précités). Certains films se retrouveront toujours dans les tops cinématographiques d’autrui.

Étant donné qu’il était inutile pour moi de discuter de ces classiques, je les ai laissés de côté. J’ai réduit la liste à mes films favoris qui me conviennent le mieux. Si certains d’entre eux attisent votre curiosité, pourquoi ne pas aller les voir ?

 

Classiques intemporels omis

  • Citizen Kane, Orson Welles – États-Unis (1941)
  • Voyage à Tokyo (Tōkyō monogatari), Yasujiro Ozu – Japon (1953)
  • La Strada, Federico Fellini – Italie (1954)
  • Lawrence d’Arabie (Lawrence of Arabia), David Lean – États-Unis / Royaume-Uni (1962)
  • Le Parrain (The Godfather), Francis Ford Coppola – États-Unis  (1972)

Ceci dit, voici mon top 30. Les films sont classés chronologiquement.

 

Films étrangers préférés

Les Lumières de la Ville (City Lights), Charles Chaplin – États-Unis (1931)
Aucun autre film ne m’a fait pleurer aussi fort que celui-ci ! Chaplin est fabuleux !

La Belle et la Bête, Jean Cocteau – France (1946)
Je préfère La Belle et la Bête à la version Disney. Les visuels surréels m’ont surpris.

Le Troisième Homme (The Third Man), Carol Reed – Royaume-Uni (1949)
La réalisation, les visuels et la musique sont gravés à tout jamais dans ma mémoire. J’ai cru à tort jusqu’à ma majorité qu’Orson Welles l’avait réalisé.

Chantons sous la Pluie (Singin’ in the Rain), Stanley Donen & Gene Kelly – États-Unis  (1952)
J’apprécie les comédies musicales hollywoodiennes du “bon vieux temps”. Celle-ci est ma préférée d’entre toutes. Lorsque j’étais enfant, j’étais amoureux de cette période de l’histoire américaine.

Le Salaire de la Peur, Henri-Georges Clouzot – France (1953)
J’ai été surpris par le réalisme extrême du film. Il possède ses propres Mario et Luigi. Yves Montand sait faire sentir sa présence.

12 Hommes en Colère (12 Angry Men), Sidney Lumet – États-Unis (1957)
Ce film m’a fait réfléchir sur l’incertitude qui peut parfois frapper les croyances et convictions d’un individu. J’y ai également appris le fonctionnement du jury américain.

Kanal – Ils aimaient la vie (Kanal), Andrzej Wajda – Pologne (1957)
Bon nombre de gens choisiraient probablement Cendres et Diamants comme étant le chef-d’œuvre d’Andrzej Wajda, mais ma préférence va à Kanal. Il a eu une grande influence sur MGS.

Kanal

Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy – France (1964)
Un film triste, mais néanmoins magnifique. Catherine Deneuve est mignonne dedans. Je suis toujours touché par ce genre d’histoires d’amour, dans lesquelles deux personnes sont séparées l’une de l’autre. Je n’ai découvert que bien plus tard que les passages chantés par Deneuve étaient en réalité doublés.

Les films La Panthère Rose, Blake Edwards – États-Unis

  • La Panthère Rose (The Pink Panther) (1963)
  • Quand l’Inspecteur s’emmêle (A Shot in the Dark) (1964)
  • Le Retour de la Panthère Rose (The Return of the Pink Panther) (1975)
  • Quand la Panthère Rose s’emmêle (The Pink Panther Strikes Again) (1976)
  • La Malédiction de la Panthère Rose (Revenge of the Pink Panther) (1978)

Mon acteur comique préféré est sans doute feu Peter Sellers. J’aime presque tous les films que Blake Edwards et Peter Sellers ont faits ensemble, bien que les films La Panthère Rose soient les meilleurs (hormis ceux dans lesquels Sellers n’apparaît pas). Voici l’origine du sens de l’humour de MGS.

Django, Sergio Corbucci – Italie (1966)
J’adore aussi les westerns spaghetti. C’est de cet amour que proviennent des personnages tels qu’Ocelot. Django est mon western spaghetti préféré. Les chansons du film sont en outre très biens. Enfin, c’est de ce film que le personnage principal de Boktai tire son nom.

Django - 1 Danjo - 2

Le Voyage Fantastique (Fantastic Voyage), Richard Fleischer – États-Unis (1966)
Ce film est intemporel pour moi. J’ai également lu le roman original d’Asimov. Ce film pop-corn combine science fiction et intrigue d’espionnage avec efficacité. La direction artistique et la photographie de l’anatomie interne du corps humain sont également étonnantes, et scientifiquement exactes, par-dessus le marché. Ce film pop-corn combine efficacement science-fiction et intrigue d’espionnage. Mon professeur de biologie a approuvé ce film avec enthousiasme.

2001 : L’Odyssée de l’Espace (2001 : A Space Odyssey), Stanley Kubrick – États-Unis (1968)
Tout a été dit sur ce film. Pour moi, ce n’est pas un film, mais une expérience.

Les Frissons de l'angoisse (Profondo Rosso), Dario Argento – Italie (1975)
Le plus grand de tous les films d’Argento. Il s’agit de mon film d’horreur numéro un. De plus, la musique des Goblins est cool. La révélation finale (la partie avec le miroir) est effrayante.

Taxi Driver, Martin Scorsese – États-Unis (1976)
Ce film m’a totalement surpris. Je ne pensais absolument pas que les Américains, qui semblent si extravertis, puissent se sentir seuls en pleine ville. Cela correspondait parfaitement à la solitude que j’avais ressentie durant mon adolescence, d’où le fait qu’il s’agisse d’un de mes films préférés. À l’époque, j’avais acheté la même veste et la même paire de bottes que Robert De Niro affiche dans le film pour l’imiter. Évidemment, je ne portais pas de crête iroquoise, par contre.

Taxi Driver - 1 Taxi Driver - 2

Quelque part dans le Temps (Somewhere in Time), Jeannot Szwarc – États-Unis (1980)
Ce film est basé sur le roman de Richard Matheson, que j’aime énormément. Ce film est tellement merveilleux. Jane Seymour y est particulièrement en beauté. J’ai un faible pour ce genre d’histoires d’amour. La musique de John Barry est également appréciable.

Das Boot, Wolfgang Petersen – Allemagne (1981)
Mon film de sous-marin préféré, bien qu’il ne se termine pas bien. Il dépeint avec force un groupe d’hommes soumis à des conditions extrêmes.

Das Boot

Mad Max 2 : Le Défi (Mad Max 2 : The Road Warrior), George Miller – Australie (1981)
L’environnement, les personnages, l’action, la violence, le suspense, la réalisation – il se démarque à tous les niveaux. Un classique qui se trouve dans mon top 10 !

Mad Max 2 : Le Défi

Blade Runner, Ridley Scott – États-Unis (1982)
Les visuels et le monde qu’il dépeint sont incroyables. Je ne peux rien dire d’autre sur ce film non plus. Plus que de la science-fiction, il s’agit d’un pan de la culture de notre génération.

Blade Runner

Les Rues de Feu (Streets of Fire), Walter Hill – États-Unis (1984)
Un film rock’n roll bourré d’action, de romance et de violence, décrivant le passage à l’âge adulte. C’est la Nouvelle Vague à la MTV. Je suis devenu fan de Diane Lane après l’avoir vu. À une période ma vie, je regardais la fin chaque matin.

Streets of Fire

Mauvais Sang, Leos Carax – France (1986)
Mon film préféré de Carax, dont j’apprécie énormément les oeuvres. C’est tout simplement un film vraiment cool.

Le Syndicat du Crime II (Ying Hung Boon Sik II), John Woo – Hong Kong (1987)
Un de films préférés de John Woo, aux côtés d’À Toute Épreuve. Je pleure à chaque fois que je le regarde.

Syndicat du Crime II - 1 Syndicat du Crime II - 2

Cinema Paradiso (Nuovo Cinema Paradiso), Giuseppe Tornatore – Italie / France (1989)
Ce film me fait aussi pleurer (pour de bonne raisons), particulièrement la scène finale. Un film à voir absolument pour les cinéphiles. L’enfant-acteur est en outre remarquable.

 

Films d’animation préférés

La Planète sauvage, René Laloux – Tchécoslovaquie / France (1973)
L’originalité du monde du film et son mode d’expression m’ont laissé sans voix.

Wicked City (Yōjū Toshi), Yoshiaki Kawajiri – Japon (1987)
Une des oeuvres premières de M. Kawajiri, que je respecte infiniment. Le film vous fait ressentir une étonnante sensation de vitesse ! En le regardant de nos jours, on a l’impression de voir Matrix.

Wicked City

Crayon Shinchan : Arashi wo Yobu Mōretsu ! Otona Teikoku no Gyakushū, Keiichi Hara – Japon (2001)
Le film le plus récent sur cette liste. Un film lacrymal, douloureux, mais inspirateur pour notre génération. Quiconque le qualifie de vulgaire film pour enfants commet une grave erreur. Il s’agit d’un film étonnant, que l’on aime regarder et chérir en famille, tout en riant et en pleurant ensemble.

 

Films japonais préférés

Le Garde du Corps (Yojimbo), Akira Kurosawa – Japon (1961)
Un des meilleurs films de Kurosawa, avec Entre le Ciel et l’Enfer et Les Sept Samouraïs.
Au Japon, le film Winchester à Louer, qui met en scène le personnage de Kujūrō Tōge (Sanjūrō dans Le Garde du Corps et dans Sanjūrō) est devenu une série télé.

Yojimbo

Jeux dangereux (Asobi), Yasuzō Masumura – Japon (1971)
Inspiré du roman d’Akiyuki Nosaka, il ne s’agit pas du meilleur film de Masumura, mais je l’aime bien, pour une raison ou l’autre. Quand j’étais enfant, j’étais fan de Keiko Sekine.

Le Château de Sable (Suna no Utsuwa), Yoshitarō Nomura – Japon (1974)
Je suis également fan de Seichō Matsumoto. J’ai regardé le film après avoir lu le livre. Ce film bénéficie d’une excellente réalisation, et m’a ému et subjugué d’une manière de laquelle seul le cinéma est capable. La musique de Yasushi Akutagawa est aussi incroyable.

Burst City (Bakuretsu Toshi), Sōgo Ishii – Japon (1982)
Le chef-d’œuvre de Sōgo Ishii !! Ce film recèle une âme et une énergie incroyable ! M. Ishii est mon maître à penser. Quand j’ai vu le film pour la première fois, je me suis dit : « Je veux être comme lui, un jour ! ».

 

Documentaire préféré

Nuit et Brouillard, Alain Resnais – France (1955)
Ce documentaire fait partie de mon top 30. Mon père m’a aussi fait lire le roman original de Viktor E. Frankl (récemment réédité).

Nuit et Brouillard

 

Au début de cet article, j’ai écrit que j’essaierais de faire un top 30 de mes films préférés, mais, en réalité, ce n’est pas seulement difficile, mais bel et bien impossible. Voilà pourquoi j’ai toujours esquivé la question « Quels sont vos films favoris ? » posées au cours des interviews au fil des ans. Je ne peux pas choisir mes films favoris. Je pensais que j’essaierais de le faire ici, mais c’est trop difficile. Mes choix varieraient en fonction du jour, et même de mon état physique et de mon humeur. Donc, vous trouverez ci-dessous des films, classés simplement par ordre chronologique, qui ne font malheureusement pas partie de mon top 30.

Tout comme auparavant, ceux qui ont grandement influencé MGS et que je n’ai pas pu aborder en détail dans cette série d’article sont soulignés. J’ai plus inclus ces films dans la section suivante parce qu’ils avaient eu une influence sur MGS (thème de la série d’articles), que parce qu’ils font partie de mon top 30.

 

Le reste (les concurrents)

Casablanca, Michael Curtiz – États-Unis (1942)
Je ne comprenais pas vraiment de quoi traitait ce film lorsque j’étais enfant, mais la douloureuse scène finale, la musique, ainsi que la beauté d’Ingrid Bergman (que ma mère adorait), sont gravés à jamais dans ma mémoire.

Casablanca

La Chose d’un Autre Monde (The Thing from Another World), Christian Nyby & Howard Hawks (non crédité) – États-Unis (1951)
Le remake de Carpenter datant de 1982, The Thing, est tout aussi marquant, mais l’original de Howard Hawks, pionnier d’Hollywood, est tout autant de qualité. Sa réalisation exceptionnelle malgré son petit budget en fait un film à voir absolument.

The Thing from Another World

L’Invention Diabolique (Vynález Zkázy), Karel Zeman – Tchécoslovaquie (1957)
[Également intitulé en français : Une invention diabolique ; Aventures fantastiques]
La composition de ce monde me surprend toujours. Tout comme les effets spéciaux, tous faits à la main, et qui peuvent accomplir des choses impossibles pour les C.G.I.

Ascenseur pour l’Échafaud, Louis Malle – France (1958)
Le chef-d’œuvre de Malle. Ce film m’a impressionné lorsque je l’ai vu à la T.V. Je n’oublierai jamais la musique. Je n’avais pas l’occasion d’utiliser beaucoup d’ascenseurs à l’époque.

Ascenseur pour l'échafaud

Jason et les Argonautes (Jason and the Argonauts), Don Chaffey – États-Unis / Royaume-Uni (1963)
Mon film préféré d’entre tous ceux de Ray Harryhausen.

Alphaville, Jean-Luc Godard – France / Italie (1965)
Probablement peu de gens choisiraient ce film parmi les oeuvres de Godard (j’apprécie également À Bout de Souffle [1960]), mais il vous fait vraiment réfléchir. C’est de ce film que provient que le nom du groupe allemand de synthpop des années 80, Alphaville (dont j’étais fan).

Alphaville - 1 Alphaville - 2

Un million d'années avant J.C. (One Million Years B.C.), Don Chaffey – États-Unis / Royaume-Uni (1966)
Les dinosaures du film sont incroyables, mais le plus important, c’est Raquel Welch. Son corps était superbe dans Le Voyage Fantastique, mais ici, elle porte un bikini (en  peaux de bêtes) pendant tout le film. Ce film a énormément stimulé mon jeune esprit. Une autre production de la Hammer.

Les Aventuriers, Robert Enrico – France (1967)
Quand j’étais enfant, je pensais que l’étrange relation entre les trois personnages principaux était cool. J’adore aussi les Français, notamment la manière dont ils peuvent se montrer désinhibés.

Barbarella, Roger Vadim – France / Italie / États-Unis (1968)
De la science-fiction érotique, vulgaire et kitsch. Jane Fonda jeune s’y révèle surprenante. À l’instar de ce qui s’est passé Alphaville, le groupe de synthpop britannique Duran Duran a tiré son nom du docteur apparaissant dans le film.

Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid), George Roy Hill – États-Unis (1969)
Katharine Ross était si innocente à l’époque. Les chanson de Burt Bacharach sont belles. La fin vous touche tellement. J’étais navré d’apprendre le décès de George Roy Hill, fin de l’an passé (2002).

El Topo, Alejandro Jodorowsky – Mexique / États-Unis (1970)
Un film en deux parties devenu culte. La manière dont les « bosses » apparaissent un par un et révèle leur idéologie a eu un impact notable sur MGS.

El Topo - 1 El Topo - 2

Silent Running, Douglas Trumbull – États-Unis (1972)
Une des réalisations de Trumbull, dieu du monde des effets spéciaux. L’apparence et les déplacements des drones Huey, Dewey et Louie, sont mignons. Le film est peut-être un peu basique, mais il dispose d’une histoire exceptionnelle.

Silent Running

Papillon, Franklin J. Schaffner – France / États-Unis (1973)
L’adaptation cinématographique du roman autobiographique inspiré d’événements réels d’Henri Charrière, avec Steve McQueen dans le rôle-titre. Ce film, tout comme La Grande Évasion, a grandement influencé MGS, à cause du thème de l’évasion. L’expression sur le visage de Dustin Hoffman à la fin est magnifique. De même que la musique de Goldsmith.

L’Esprit de la Ruche (El Espíritu de la Colmena), Víctor Erice – Espagne (1973)
Ana Torrent, qui joue l’enfant, est adorable. Les films avec des enfants, du Kid (États-Unis [1921]) à Ma Vie de Chien (Suède [1985]), m’ont toujours fait marcher.

La Tour Infernale (The Towering Inferno), John Guillermin & Irwin Allen – États-Unis (1974)
Un film-catastrophe parfaitement maîtrisé, produit par le magicien des effets spéciaux, Irwin Allen. Difficile de réunir une distribution si prestigieuse de nos jours. Tout comme Zombie, les environnements clos du film ont influencé MGS. Bon nombre d’idées impliquant des engins tels que les ascenseurs, les conduits d’aération et les escaliers proviennent de ce film.

La Tour Infernale - 1 La Tour Infernale - 2
La Tour Infernale - 3 La Tour Infernale - 4

Super Express 109 (Shinkansen Daibakuha), Junya Satō – Japon (1975)
Un chef-d’œuvre du film-catastrophe japonais. Non seulement ce film propose une histoire intéressante et un bon suspense, mais il traite également de problèmes contemporains, tels que la pollution sonore2, dépeignant ainsi de manière exacte la société japonaise. Le film a également connu un grand succès à l’étranger. Il a aussi dévoilé au public un aspect de Ken Takakura que nous n’avions jamais vu auparavant.

Rollerball, Norman Jewison – États-Unis (1975)
C’est le premier que j’ai été voir au cinéma (à l’OS Theater d’Osaka) tout seul. J’ai de nombreux souvenirs se rapportant à ce film. Je suis devenu fan de Cletus pendant un bon bout de temps après avoir vu le film. A cette époque, il y avait un « jeu » populaire avec des vélos et des rollers à mon école primaire.

Rollerball

Le Pont de Cassandra (The Cassandra Crossing), George P. Cosmatos – Royaume-Uni / Italie (1976)
Un classique du sommet de la période des films-catastrophes. Ses avantages principaux sont sa prestigieuse distribution, le suspense dans le train et décor de la catastrophe finale. La musique de Goldsmith est en outre très appréciable. Le film est sorti fin 1976, à un moment où beaucoup d’autres gros films étaient à l’affiche, comme King Kong et L’Espion qui m’aimait.
Je venais d’entrer au collège et j’ai été voir King Kong. J’ai fini par voir ce film bien des années plus tard à la T.V. Naturellement, cela m’a chagriné de ne pas l’avoir vu au cinéma.

Alien, le Huitième Passager (Alien) - Ridley Scott – États-Unis (1979)
Quoiqu’Aliens, le Retour de Cameron (1986) soit un classique (mais dans un autre genre), je préfère le premier. Quand je l’ai vu pour la première au moment de la sortie en salles, la sensation de terreur qui parcourt le film m’a glacé jusqu’au sang.

L’Étoffe des Héros (The Right Stuff), Philip Kaufman – États-Unis (1983)
À voir absolument pour les fans d’astronautes.

Le Nom de la Rose (Der Name der Rose), Jean-Jacques Annaud – France / République fédérale d’Allemagne / Italie (1986)
Sa représentation du monde du XIVème siècle, ainsi que sa direction artistique et sa photographie, sont incroyables.

Bad Taste, Peter Jackson – Nouvelle-Zélande (1987)
Première oeuvre réalisée par Peter Jackson, qui est passé de nos jours à la vitesse supérieure avec la trilogie du Seigneur des Anneaux. On peut trouver dans Bad Taste la source de l’humour dans les MGS – les blagues qui surgissent dans les moments tendus -, avec des passages tels que la scène de vomissent dans la base extra-terrestre.

Piège de Cristal (Die Hard), John McTiernan – États-Unis (1988)
Un classique de la période faste de la carrière de McTiernan. Le film dispose d’une réalisation splendide et d’une histoire solide avec une bonne utilisation du mécanisme d’anticipation, par-dessus le marché. Il a eu une grande influence sur les films d’action des années 90.

Nikita, Luc Besson – France (1990)
Mon film préféré de Luc Besson.

 

 Notes 
1 Bien que la publication de la série d’articles dans le “Magazine Officiel PlayStation 2” se soit achevée en juin 2003, elle s’est poursuivie dans le magazine vidéo-ludique japonais “Hyper PlayStation 2” à partir de janvier 2004.
2 La “pollution sonore” visée est celle produite par les trains, notamment le Shinkansen.

 Crédits 
Matériel original © 1987 2004 Konami Digital Entertainment Co., Ltd
Traduction américaine © 2008 Marc Laidlaw
Traduction française : Anthony Sroka