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Metal Gear 2 : Solid Snake

Introduction

 

Metal Gear 2 : Solid Snake

Artwork Metal Gear 2

Cover Metal Gear 2 : Solid SnakeMSX MSX2
JP   19 juillet 1990
WWW   Site officiel
WWW   Remake (Mobile/PS2)

Loin de d'utiliser le nom "Metal Gear" au profit d'une utilisation marketing du jeu qui avait déchaîné tant de passions par son concept novateur, Metal Gear 2 : Solid Snake est une suite comme on les aime, car elle surpasse largement son prédécesseur. On y trouve un bon travail sur la réalisation, avec graphismes et animation améliorés, ainsi qu'une ambiance sonore bien meilleure. Le jeu est aussi soigné au niveau du gameplay : on peut maintenant réaliser beaucoup plus d'actions, comme ramper par exemple.

Les ajouts majeurs sont un radar en neuf parties (l'ancêtre du radar Soliton inventé par Mei Ling, dans MGS) ou la possibilité de ramper, ce qui permet de pouvoir se cacher sous les tables, les camions ou de passer par les conduits de ventilation. Les gardes ont une I.A. plus poussée, et le jeu possède un système de niveau d'alerte très efficace : le niveau "furtif" où les gardes font tranquillement leur ronde, "alerte" où les gardes vous poursuivent, "évasion" où ils recherchent Snake, ainsi que "recherche", dès qu'ils ont entendu un bruit suspect. Et oui, exactement comme dans MGS...

Une porte importante bloquée par un soldat...En ce qui concerne le Transceiver (ancêtre du CODEC), on a maintenant droit, comme dans les opus qui suivirent, au visage de votre interlocuteur, et on peut désormais communiquer avec n'importe qui à n'importe quel endroit afin de profiter des conseils avisés du Colonel Campbell, de Master Miller, ou de biens d'autres protagonistes. De plus, tout au long de la mission, on peut aussi se faire aider par les enfants de Zanzibar Land, qui vous fournissent des informations, parfois de façon assez naïve. Ou comment confondre des "ananas verts" avec des grenades.

Désormais, les personnages secondaires, tels que Grey Fox, Natasha ou le docteur Petrovich, prennent eux aussi une plus grande dimension. Ces persos ont, fait exceptionnel à l'époque, un passé et un caractère bien à eux, et arrivent même à faire passer des sentiments. Il y a par ailleurs beaucoup plus de narration que dans le premier épisode de la saga, et même si certaines conversations n'ont pas l'air vraiment importantes, tout n'est que question de minutes. Ah, le dialogue entre Natasha et Snake... De ce fait, le scénario est plus étoffé, plus compliqué, et réserve des surprises intéressantes que vous ne sauriez pas autrement qu'en jouant au jeu. Ou en lisant des articles du site, mais bon, c'est beaucoup moins ludique.

Le moment clé du jeuLes boss sont nombreux et ont des techniques variées : course à pied et gaz toxique, camouflage optique, téléportation, attaque groupée dans un espace restreint -en l'occurrence 4 mecs dans un ascenseur... Ca ne vous rappelle rien ?-, étranglement (le boss surprise du jeu !), etc. De plus, maintenant, il ne faut pas seulement réfléchir pour ne pas se faire repérer, mais aussi pour passer certaines zones ou récupérer certains objets. Le gameplay est donc plus complet et le jeu n'en devient que plus intéressant.

Malheureusement pour lui, le meilleur épisode 2D de la saga Metal Gear -objectivité, quand tu nous tiens- fut aussi un des derniers jeux du MSX2. De plus, sa sortie fut quelque peu oubliée, la faute à Contra, un autre excellent jeu estampillé Konami, mais au système de jeu beaucoup plus classique -et donc plus accessible- sorti peu avant. Pire, le jeu n'est sorti à l'époque uniquement au Japon. Monde cruel. Ce n'est donc que grâce à la magie d'Internet et de l'émulation, ainsi qu'au travail de quelques personnes, que le jeu a été traduit dans la langue de Shakespeare. Et que nous pouvons ainsi profiter de l'histoire rocambolesque de Metal Gear 2, oubliant cette simili-préquelle qu'est Snake's Revenge. Et puis, suite à cela, et les années passant, la série qui avait tant révolutionné le petit monde vidéoludique des années 80 s'effaça peu à peu des mémoires de tout un chacun. Jusqu'à l'E3 d'Atlanta, en 1997. La claque.