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Paris, le 31 Décembre 2010, 7 heures du matin :

Un homme marche sur le pont de Tolbiac. Le vent froid de ce début de matinée fait s'abattre sur lui de violentes bourrasques de neige. Il se dirige lentement vers la bibliothèque nationale, en fumant une cigarette. Au loin, on peut difficilement distinguer la fumée s'échapper des usines avoisinantes. Il fait encore très sombre. La ville semble déserte. Aucune voiture ne vient perturber l'avancée du mystérieux marcheur. Impossible en effet de discerner son visage derrière la capuche de sa longue cape grise. Arrivé au milieu du pont, l'homme jette sa cigarette, puis se débarrasse de son manteau. On devine alors une silhouette dissimulée par un camouflage optique qui se met à courir, de plus en plus vite. Puis, soudainement, il saute par-dessus la rambarde du pont. Il plonge vers la seine gelée, entre en contact avec cette dernière. Heureusement pour lui, la glace n'est pas très épaisse. Il passe au travers et se retrouve dans l'eau, y laissant au passage son camouflage optique. L'homme est un bon nageur : en quelques instants, il se retrouve devant le lieu qu'il cherchait : une énorme ouverture a été récemment pratiquée sous l'onde. Il s'y engouffre, remonte à la surface dans une pièce immense. Il sort rapidement de l'eau, ôte le masque qui protégeait ses yeux. C'est Solid Snake, l'homme qui rend possible l'impossible.

par Archibald

Entendant des bruits sourds, notre héros tend l'oreille : on peut discerner deux hommes qui discutent. La voix du premier rappelle étrangement à Snake celle de son frère, Liquid. L'autre timbre lui est parfaitement inconnu. Ils parlent si doucement qu'on ne peut comprendre que des bribes de leur conversation. Seuls les mots « globe » et « vengeance » parviennent ainsi aux oreilles de Solid. Des bruits de pas s'éloignant se font bientôt entendre.
Snake en profite pour contacter Otacon par codec : « C'est Snake. Est-ce que tu m'entends, Otacon ?
- 5 sur 5, Snake.
- Je suis entré dans le système, mais apparemment, je ne suis pas arrivé le premier.
- On pouvait effectivement l'imaginer : selon nos renseignements, ce qui se prépare là-dedans est très important. Fais très attention, Snake !
- Je ferai de mon mieux. »

Le héros au bandana se dirige ensuite vers un gigantesque monte-charge. Il le met en marche, et l'engin descend pendant quelques longues minutes. En bas, c'est une énorme salle qui s'offre à Solid Snake. Au bout de cette pièce, un coin se trouve dans l'ombre. Le valeureux homme s'approche à pas de velours de cette dangereuse zone, et distingue de mieux en mieux un Metal Gear Ray. A ses commandes, c'est Revolver Ocelot. « Tiens, une vieille connaissance !», s'étonne Shalashaska.
Mais lorsque Snake ne se trouve plus qu'à quelques mètres de l'appareil, Liquid reprend le dessus. Après moult postures contraintes du vieil homme, c'est le frère de Solid qui parle à travers le corps de l'espion des patriotes : « Un an et demi que je t'attends, cher frère.
- Que fais-tu ici, Liquid ? Que se passe t-il ?
- Oh ! Tu t'intéresses encore à de telles futilités, et tu ne vois pas que ta mort est proche… Dégaine, Snake ! »

Ce dernier ne se le fait pas dire deux fois : il empoigne son stinger et décoche des missiles sur le Metal Gear. Les répliques de Liquid fusent aussitôt. Snake va se réfugier à l'autre bout de l'immense pièce. Liquid éprouve dès lors du mal à conserver le dessus sur Ocelot. Il ne peut par conséquent pas attaquer son frère génétique. Solid en profite pour achever l'engin.
Quelques secondes plus tard, le vaincu est allongé dans les débris du Ray. Solid s'apprête à l'achever, éliminant du même coup Revolver Ocelot et Liquid Snake, mais Liquid prévient David : « Si tu me tues, tu n'as aucune chance d'en sortir vivant. Faisons équipe, et tu pourras peut-être les vaincre.
- Mais de qui parles-tu ?
- Ils sont là Snake... Ils nous attendent... Les 12 patriotes. »